Les traçages sur le plateau calcaire de Siou-Blanc / Montrieux

Mise à jour : le 04/02/18


Page réalisée : T.Lamarque

Article : P.Courbon, P.Maurel, T.Lamarque

Photos : P.Maurel, T.Lamarque,

Vidéos : T.Lamarque, P.Maurel

Infographie : P.Maurel, Spélé-H2O

Retrouve Siou-Blanc
 dans le livre «l’eau de là»livredeleaudela.html

L’origine de cette aventure remonte à 1979 quand Paul COURBON publie dans SPELUNCA une Synthèse des recherches hydrologiques et spéléologiques sur le massif de Siou Blanc. Paul a dressé dans cet article les objectifs des futures recherches. Sur la base de ses connaissances nous mettons au point le programme d’action de ce qui deviendra le projet SPELE-EAU.


Nous définissons l’échéancier des investigations. A cette époque, nous n’avons pas les épaules assez larges et les moyens suffisant pour supporter un projet de telle envergure. Le 5 Juillet 1993, une convention unit le CDS 83 (Comité Départemental de Spéléologie du Var), l’UFOLEP 83 (Union Française des Oeuvres Laïques d’Education Physique) et l’association ALADIN. 


Ces 3 associations se sont regroupés pour mettre en place un programme de recherches sur le plateau de Siou-Blanc qui comportera :

                                                                - des traçages 

                                                                - des télédétections infrarouges 

                                                                - des plongées au Ragas 


Ce projet orienté vers la protection de l’environnement jouera un rôle social et éducatif par une collaboration avec les écoles et les jeunes des cités. L’aspect communicationnel prendra toute son envergure dans la réalisation d’un film «l’eau de là», retraçant les investigations.

Massif Karstique de Siou-Blanc


Siou-Blanc, un nom énigmatique dont lʼorigine provençale signifie «cimes blanches». Dans ces vastes solitudes, le calcaire blanc, dénudé, alterne avec une végétation dense, souvent impénétrable de chênes kermés et dʼarbustes.


Cette végétation masque de dangereux lapiaz où croissent thyms et romarins. Le sol est gercé de fissures, fractures, dolines et avens qui caractérisent ces régions karstiques.


Le plateau a longtemps été le seul domaine des chasseurs, des bergers et des moutons…Aujourdʼhui, quelques citadins, les spéléologues de la région, viennent sʼy ressourcer pour retrouver le goût de la vraie nature.

Un massif et ses vallées


La roche calcaire du massif de Siou-Blanc est fracturée et présente de nombreuses fissures, failles, diaclases ou joints de stratification qui sont généralement propices à la circulation d’eau souterraine (Plus de 400 cavités y sont recensées et une vingtaine d’entre elles dépassent 100 m de profondeur). La succession de couches calcaires forme un milieu perméable en grand au travers duquel s’infiltrent les eaux de pluie.

Les eaux d’infiltration accomplissent sans relâche leur travail d’érosion (mécanique) et de dissolution (chimique) tendant à élargir les vides préexistant de la surface jusqu’à la profondeur.

Les fissures élargies constituent un réseau de cavités et de canaux anastomosés drainant de véritables circulations souterraines : c’est le karst.

Au contact des couches imperméables (fissures colmatées par de l’argile de décalcification, horizon marneux), les circulations souterraines donnent naissance à des sources qui alimentent plusieurs fleuves côtiers :

la Reppe, le Las, lʼÉygoutier et le Gapeau… Ces cours dʼeau ont creusé des vallées.

Les traçages de 1993 à 2002


Les traçages ou colorations effectuées par les spéléologues consistent à injecter un colorant très actif dans un écoulement souterrain, au fond d’un gouffre ou d’une grotte.


Parallèlement, une surveillance continue est effectuée dans des sources situées en aval pour détecter la ressortie éventuelle de ce colorant.


Divers colorants peuvent être employés : la sulforhodamine de couleur rouge, le lithium, l’acido-amino G et surtout la fluorescéine.


La fluorescéine, reste le colorant le plus employé dans les études hydrogéologiques. Elle a un pouvoir de coloration extrême : un kilogramme peut colorer de manière visible 40.000 m3 d’eau. 


Quand on fait une coloration presque simultanée dans deux gouffres du même secteur, on emploie de la fluorescéine dans l’un et de la sulforhodamine dans l’autre pour différentier les ressorties éventuelles dans les sources.

On peut même employer un troisième colorant dans des traçages plus complexes.


La mise en pratique des traçages du projet spélé-Eau permet de présenter aujourd’hui une connaissance plus complète du karst de Siou-Blanc/Montrieux avec :


                                        - la carte hydro-spéléologique du massif karstique de Siou-Blanc

                                        - le tableau récapitulatif des traçages réalisés sur le massif karstique de Siou-Blanc

                                        - le compte-rendu général des opérations 1993-2000. 

L’origine des eaux


Le bassin d’alimentation correspond à la surface de terrain qui absorbe les eaux de pluie pour les restituer sur une source ou un ensemble d’exutoires.


On pourrait presque évoquer un gros entonnoir naturel qui récupère les eaux devenues souterraines pour les acheminer vers les sources.


Il est aisé de déterminer les bassins d’alimentation des sources dans la zone littorale car ils coïncident avec les bassins orographiques. C’est beaucoup plus délicat dans les zones calcaires.


Les émergences dépendent de bassins d’alimentation souterrains très difficiles à délimiter, d’autant plus que la plupart du temps, ils n’ont aucun rapport avec le bassin orographique.


En ce qui concerne l’origine des eaux des 4 fleuves aucun traçage n’a été effectué Jusqu’au début des années 90, les délimitations étant déduite des failles et de la nature du terrain du massif de Siou-blanc/Montrieux.

Les systèmes hydrogéologiques du massif de Siou-Blanc/Montrieux



- Système de Siou Blanc 


- Système de la Tête du Cade-Orves


- Système de Morières, Système de Montrieux

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Siou-Blanc

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