Les sources aval du Ragas où sources de la retenue de Dardennes 

Autrefois, à 6 km au nord de Toulon, proches du village du Revest jaillissaient plusieurs sources qui donnaient naissance à la Rivière de Dardennes.

La première de ces sources, le Ragas, orifice d’un gouffre de 15 à 20 m de hauteur sur 5 à 10 m de large s’ouvre à la base d’une muraille calcaire où commence la vallée de Dardennes. Elle déverse dans un vallon  lors des fortes pluies d’orages, d’énormes quantités d’eau, aussitôt disparues après les pluies.


En aval la vallée s’élargit, formant un cirque dominé par quelques collines calcaires, au centre de ce cirque sourdaient la Foux de Dardennes ainsi qu’un certain nombre d’autres exutoires : ils constituaient les sources du Las.


La Grande Foux et la Petite Foux étaient pérennes et leur débit, atteignait à l’étiage 10.000 m3 par jour. Cette situation privilégiée et sa grande richesse naturelle aiguisa les convoitises en termes de propriété. Cela donna lieu à des rivalités entre communautés, seigneurs et particuliers.

Le Las est situé sur le territoire des communes du Revest les Eaux et de Toulon.


Plusieurs sources donnaient jadis naissance au cours d’eau du Las ou de Dardennes. Elles s’épanchaient au pied du pittoresque village du Revest, dominé par l’imposante «montagnette» du Mont Caume, puis allaient se jeter à la mer au fond de la petite rade.


Depuis la construction du barrage en 1912, les sous-écoulements de ces sources sont noyés la plus grande partie de l’année. Lorsque le barrage est plein, l’eau se trouve à la cote 123 m mais en période de sécheresse, elle peut descendre à la cote 110 m.


Aujourd’hui, certains de ces exutoires ne sont plus visibles comme la Grande Foux (102,4 m), la petite Foux (96,3 m), le Figuier (106,7 m), le Rabas (109,3 m), le Rerabas (110,3 m), les Platanes (101,512 m), le Renard (108,5 m), la Route (107,4), l’Olivier (117,2 m) et la Rebonne (103,10 m).


Seuls les trop-pleins comme le vallat des Roux et ses exutoires (121 m), le Pin (133,4 m), et le Ragas (149 m) peuvent se voir lors des crues. Les autres sont noyés sous le niveau de la retenue.


Mise à jour : le 05/02/16


Page réalisée : T.Lamarque

Article : T.Lamarque, P.Maurel, P.Courbon

Photos : T.Lamarque, P.Maurel,

Vidéos : T.Lamarque, P.Maurel,

Infographie : Spélé-H2O, P.Maurel

Le Ragas, situé quelques centaines de mètres en amont, fait office de regard sur la nappe d’eau qui alimente ces sources.


Quelques jours par an, après les fortes pluies d’automne et de printemps, les conduits souterrains de l’aval devenant trop étroits pour tout absorber, les flots tumultueux remontent dans le Ragas pour exsurger.


Tel un torrent, à travers les grilles du portail, l’eau vient alimenter ce fleuve colérique.

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