La baume de Dardennes

Après un parcours de 180 m, la galerie arrive dans une salle où se trouve le petit barrage construit en 1750.

Une belle rivière souterraine de 150 m de long nous amène à la fameuse voûte mouillante, qui débouche dans une vaste salle occupée par un haut cône d’éboulis. La galerie continue sur une centaine de mètres entrecoupée par un siphon. Elle bute sur un deuxième siphon se rétrécissant à dix mètres de profondeur.

Études et géologie


Au pied du mamelon du Grand-Saint-Antoine, les marnes et les calcaires du bathonien plongent sous les alluvions du thalweg de la vallée de Dardennes pour réapparaître en rive droite du Las, où ils constituent la colline du Jonquière.


Comme Saint-Antoine qui lui fait face, les eaux de la Baume sourdent au contact du Bathonien marneux et du Bathonien calcaire.


La grotte prend la direction sud-est nord-ouest, sous la colline du Jonquière vers le quartier des Quatre Chemins des Routes.


Les traçages de 1993 à 2000 n’ont pas permis d’élucider le mystère de l’origine des eaux de la Baume. Le débit d’étiage et de crue reste très faible pour une grotte possédant des galeries naturelles importantes. Il est possible que des dérivations souterraines en amont du siphon 2 soient à l’origine de ce faible débit.


L’impluvium se trouve t-il au Croupatier ou au Bau ? Seul un traçage nous permettra de mieux comprendre le fonctionnement de cette source.

Explorations et plongées


La première exploration spéléologique se fera le 9 octobre 1948 par l’équipe de la SSNATV. Ils n’iront pas plus loin que le premier siphon juste après le cône d’éboulis de la grande salle.


Le 11 juillet 1954, le siphon, long d’une quinzaine de mètres, sera plongé par Michel Letrône. Il ressort dans une rivière qui bute 30 mètres plus loin sur un second siphon.


Plus tard, Marc Suzzoni explore un passage supérieur qui évite le passage noyé. Mais la rivière disparaît dans un deuxième siphon. Il faudra attendre 1968 pour que le GEPS plonge le siphon 2 sur une longueur de 35 m par -10 m environ . Arrêt sur une étroiture infranchissable. Ici se termineront les plongées.


En août 1973, le spéléo club de Toulon relève la topographie de la Baume après avoir exploré tous les passages et travaillé au fond de la galerie qui surplombe le siphon 2.


En 1986, l’Aven Club Valettois découvre de nouvelles galeries. Il réalise ensuite une topographie détaillée avec Paul Courbon pour la mairie de Toulon.


Depuis mai 1989, la grotte n’est plus accessible car le terrain a été vendu pour la construction d’un lieu de culte. En mars 2008, Michel Guis tente de franchir, sans succès le siphon 4

Mise à jour : le 05/02/16


Page réalisée : T.Lamarque

Article : T.Lamarque, P.Maurel, P.Courbon

Photos : T.Lamarque, P.Maurel,

Vidéos : T.Lamarque, P.Maurel,

Infographie : Spélé-H2O, P.Maurel

Voir le livre le Las une rivière dans la ville

Clique sur la topographie pour l’agrandir

Les dernières études de 2012 à 2016


    La baume de Dardennes est équipée d’une sonde STS (propriété de l’université Aix-Marseille-Cerege) depuis le 5 septembre 2012.

    Cette dernière enregistre en continue la conductivité électrique, la température et la hauteur d’eau. Initialement installée pour les essais de pompage Ragas 2012, nous l’avons volontairement laissé en place pour la suite du Projet Dardennes 2013-2016.  


  1. -Les rejets réalisés dans le Las au cours des essais de pompage sur le Ragas en septembre 2012 n’ont eu aucun effet sur les eaux de la baume de Dardennes. Les paramètres physico-chimique sont quasi stable durant toute la période d’essai avec une conductivité proche de 720μS/cm et une température à 16,5°C.


  1. -Idem pour la campagne de débitmètrie réalisée en janvier 2015.


  1. -Aucune trace de fluorescèine n’a été détecté lors des traçages sur le mont Faron en mars 2015 et celui sur la perte du Las de Dardennes en juin 2015.



Il semblerait donc qu’il n’y ai aucune relation entre les eaux superficiels du Las - les eaux de précipitations du mont Faron avec les eaux souterraines de la Baume de Dardennes.


    Considéré comme sa voisine, pour sa proximité et une géologie identique, nous pouvons affirmer aujourd’hui que la source de la Baume et la source de Saint Antoine sont différentes :


  1. -de part l’origine des eaux et bien entendu,

  2. -de part leurs paramètres physico-chimiques


Il s’agit donc d’émergence liées à des contextes géologiques très différents.

S2

Topographie :

SCT Aragnous / P.Courbon

Colorisation : Spélé-H2O

Topographie de la Baume de Dardennes

En face de la source de Saint-Antoine, en rive droite du Las, débouche une autre source que l’on appelle Fougassière, ou Baume de Dardennes.


La source de la Baume, affluent du Las, s’ouvre dans une petite construction en béton. Un étroit couloir bétonné aboutit dans une vaste galerie naturelle où se trouvent ça et là des excavations, des voûtes suintantes et des passages étroits.