Pompage Foux de Sainte-Anne d’Evenos

Présentation de la Foux

La Foux, cavité majeure de lʼaire toulonnaise est une grotte de 500 m de long qui bute sur un lac. Cʼest une grotte «école» où les enfants, dès 4 ans, peuvent découvrir avec des spéléologues, les beautés du monde souterrain en apprenant quelques notions de géologie et dʼhydrologie, tout en sʼamusant.

Elle est connue depuis très longtemps et a vraisemblablement contribué à la naissance du hameau de Ste Anne. 

Histoires et légendes sont associées à ce site majeur, cʼétait jadis, une source pérenne mais aujourd’hui le débit permanent a disparu…

Pompage de la Foux en 2007


A l’initiative de Philippe Maurel, une vaste opération est organisée en 2007, juste avant le début de l’été. C’est une grosse opération qui nécessite le pompage des deux siphons de la Foux.


Le but de la manoeuvre est de permettre aux spéléologues de parvenir à pied sec à la trémie qui a arrêté les plongeurs. 


L’opération commence officiellement le samedi 2 juin 2007 et dure 15 jours. Il faudra plus d’une semaine pour venir à bout des 2 siphons. Des coulées de sable liquide comblent au fur et à mesure les siphons et ralentissent toute progression. Les pompes sont commandées de la surface et une vidéo et un éclairage permanent permettent à tout instant de voir du pc l’état du siphon 1.


La 2ème semaine est consacrée au déblaiement de la trémie : contre la paroi partant vers le haut se sont amassés toute une série de blocs constituant un château de cartes inquiétant. Ils sont écroulés à l’aide d’une perche, puis enlevés. Une équipe arrive à se faufiler entre les blocs et débouche dans une vaste salle d’environ 20 mètres de diamètre. Mais l’état des roches en équilibre qui risquent de tomber à tout moment et d’obstruer le passage du retour incite les explorateurs à faire demi-tour. Sage réflexe, car lorsqu’une équipe s’hasarde 1 heure après, tout s’est écroulé !


L’exploration est arrêtée là et durant le week-end du 16 et 17, toute la cavité est déséquipée; la Foux développe maintenant 720 mètres.


Grâce à la topographie effectuée sous terre, nous avons pu reporter la salle terminale en surface. Elle se trouve dans un champ de vignes où son plafond ne doit être qu’à 13 mètres de profondeur.


A cinquante mètres en amont, une petite faille marquée par une barre rocheuse de 1 à 2 mètres de hauteur, recoupe le prolongement supposé de la galerie au-delà de la salle.


En 2010, un nouveau réseau fut découvert par le Spéléo-Club de Sanary en amont de la Foux. Un traçage a mis en évidence une relation hydraulique directe entre Perte et Fracas et la Foux de Ste-Anne d'Evenos.

Retrouve les explorations de la Foux dans le livre «l’eau de là»livredeleaudela.html

Baisse du siphon 1 de la Foux

Film sur les préparatifs du pompage

Mise à jour : le 06/02/16


Page réalisée : T.Lamarque

Article : P.Courbon,  P.Maurel, T.Lamarque

Photos : P.Maurel, Crédit collectif opération Foux

Vidéos : T.Lamarque, P.Maurel

Infographie : P.Maurel, Spélé-H2O

Cette source est connue de temps immémorial. Elle est sans doute à l’origine du hameau de Ste-Anne d’Evenos. Il y a cent ans, au début du XXème siècle, cette source passait pour être pérenne et n’être que rarement tarie.


Aujourd’hui, la source ne coule plus qu’exceptionnellement, au cours de crues suivant les très fortes pluies d’automne ou de printemps, elle ne serait donc plus qu’un réseau devenu fossile et le trop plein d’un écoulement qui a trouvé son chemin plus bas (L’eau rejoindrait alors le cours souterrain de la Reppe).


Lʼobjectif de lʼopération est de réaliser un pompage pour tenter dʼexplorer, plus en amont, les parties inconnues de la grotte.

Historique des explorations


En 1954, Michel Letrône du Clan Eole franchit le premier siphon long de 40 mètres et comportant une étroiture, mais seul, il ne continue pas plus loin.

En 1965, une expédition commune du Spéléo-Club-Toulonnais et du CAF de Marseille entreprend une grosse opération de pompage. Le siphon asséché donne accès à une galerie d’une quarantaine de mètres terminée par un nouveau siphon. En 1 966, le Groupe d’Etudes et de Plongées Souterraines (G.E.P.S.) avec J.L. Vernette, franchit le premier siphon, puis le second siphon et, après une courte galerie à l’air libre, bute sur une trémie infranchissable.

En 1976, deux plongeurs du Spéléo-Club-Toulonnais passent cette trémie et butent, peu après, sur une seconde trémie.

Clique sur la topo pour l’agrandir

Diaporama pompage Foux d’Evenos

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